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laurent déBlog
29 janvier 2008

Ma vie à l’hôtel

Non ne vous inquiétez pas je n’ai pas de problème pour me loger. J’ai assisté hier soir à Autremonde (association que je ne vous présente plus) a une projection d’un court métrage documentaire dans le cadre de l’ouverture du festival des bobines sociales.

On y découvre la vie difficile d’une immigrée bulgare et de ses deux enfants. Si on ne sait rien de ce qui l’a forcé à quitter son pays, on la suit dans son parcours journalier et dans sa lutte pour se loger avec sa famille. Tous ceux qui ne souhaitent pas s’intéresser réellement à cette « errance », peuvent bêtement conclure qu’elle a la chance d’être loger aux frais du contribuable. Mais avec juste un peu d'esprit social ou un peu d’attention on découvre la vie difficile qu’elle et ses enfants doivent supporter.

A trois dans une petite chambre d’hôtel, on entre aperçoit les petits conflits et limites de vie qu’ils doivent subir et s’imposer. Ensuite comme on le découvre sans jamais le voir, par pudeur de la réalisatrice, le documentaire est fait dans un hôtel que l’on pourrait classer comme luxueux. La norme dans ce type de logement serait plutôt la saleté, les cafards et souris sans parler des « mauvais traitements » du aux gérants seulement intéressés par le profit.

On croise aussi les différents services sociaux pleinement conscients des problèmes mais dont les moyens limités ne permettent pas de faire plus.

Pour les enfants vous pouvez imaginer les problèmes que cela peut poser. Le DAL m’avait déjà parlé de problème de développement chez certains petits enfants qui avait des difficultés à apprendre à marcher dans des chambres sur occupées. Ici dans le document on devine les petits conflits entre les deux enfants oules problèmes pour s’isoler et travailler ses devoirs.

On peut aussi découvrir la vie de cette femme qui parle mal le français et qui doit à plusieurs reprises se reposer sur sa petite fille lors de démarches. J’ai eu un pincement au cœur lorsqu’elle tente d’apprendre sa langue maternelle à ses enfants qui ne semblent pas très intéressés.

A la fin du documentaire, la famille déménage dans un autre hôtel pour une raison inacceptable. Quant on connaît le pris payé par l’association qui aide cette famille, on accepte mal le laxisme du gouvernement.

Bref un film poignant, qui me pose des questions. Pour avoir déjà vu quelques un des films de ce festival, je ne peux que vous le recommander..

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