Une journée difficile
Ca fait un mois que je travail
sur ce projet dont je ne suis pas l’initiateur. Il y a quelques mois, les
bénévoles de mon association ont voté la réalisation d’un projet de
sensibilisation. Je ne sais pas vraiment qui est l’initiateur du projet, qui
s’est retrouvé plébiscité par tous. Plébiscité par tous ne veux pas dire que
tout le monde travail dessus, c’est même plutôt le contraire, les bénévoles
vraiment impliqués à faire aboutir ce projet se comptaient sur le doigt d’une
main dont on aurait amputé trois doigts.
Bref, il a fallu définir le menu,
organiser les achats, la publicité et organiser la soirée en générale. Jessica,
s’est bien investie sur ce projet, elle a fait la réservation du lieu et géré
la relation avec l’association de la rôtisserie.
Vendredi soir, nous sommes
entrées dans le vif du sujet. Il nous fallait réaliser les entrées pour ne pas
avoir trop de travail le jour même de l’événement. Après une bonne journée de
travail, nous devions nous retrouver à la cafétéria pour réaliser 15 cakes
servant de base à l’entrée apéritive. C’est à ce moment que j’ai compris que ce
ne serait pas simple. Nous devions retrouver des bénévoles qui participaient à
un atelier, je ne m’étais donc pas préoccupé des clefs du local… grave
erreur ! Nous avons du attendre deux heures pour pouvoir entrer. Deux heures qui nous ont
mises bien en retard. A minuit, lorsque nous avons décidé d’arrêter, nous
avions fait la moitié du travail.
Le lendemain matin, ayant promis
de faire deux gâteaux pour les desserts, je me suis levé de bonne heure.
J’avais ensuite rendez-vous pour faire les courses sur les marchés à midi et
demi. A peine avions nous trouvé, un vendeur de légume, très sympathique qui
nous faisait un bon prix en rapport aux grosses quantités que nous achetions,
qu’une dame a fait un malaise à coté de moi. Comme les gens autours de nous
s’affolait et ne savait pas vraiment quoi faire, je suis intervenu pour les
aider. Cela m’a pris plus de 30 minutes, mais une bonne action n’est jamais
perdue.
La bénévole qui m’accompagnait
est resté avec les légumes que nous avions acheté, pendant que j’allais au
siège récupérer le camion pour transporter l’ensemble. Second contre temps,
arrivé au siège, impossible de mettre la main sur les clefs du camion. Après
une rapide investigation, nous avons découvert que les référents de l’atelier
foot, avait réquisitionné le véhicule pour aller faire un match, sans se
préoccuper d’une quelconque réservation. Nous avons pu le récupérer avec plus
d’une heure d’attente. Avec ce retard, impossible d’acheter le reste des
provisions, les vendeurs du marché avaient tous remballé.
De retour à la cafétéria, nous
avons attendu en vain que les autres bénévoles arrivent. Personne n’était à
l’heure et tous avait confondu le lieu de rendez-vous. Avec encore un peu plus
de retard, nous avons donc repris le camion pour nous rendre au restaurant
associatif. En chemin, nous avons pu acheter la viande qui nous manquait. Quant
au final nous sommes arrivés, nous avions presque deux heures de retard. Malgré
cela, les choses se sont vite organisées, j’ai pu envoyer différentes équipes
faire le reste des courses et nous avons commencé la préparation.
Evidement, avec tout ce retard,
nous n’étions pas prêts à 19 heures comme prévu. Par chance ou plutôt par
malchance, les premiers clients ne sont arrivés que vers 20 heures. Ce que nous
n’avions pas prévu, c’est que c’était soir de match. Si on y ajoute le mauvais
temps, tout était réuni pour que les clients ne se précipitent pas pour venir.
Ce n’est que vers 21 heures que nous avons réellement vu arriver les clients.
Deux heures de plus pour la préparation, n’étaient pas un luxe. Le plat
principal, du Kapsa, un plat d’Arabie Saoudite, devait encore cuire pendant une
petite demi-heure. A quelque chose, malheur est bon. Les deux heures de
« perdues » sonneront probablement le glas de la rentabilité de cette
soirée. C’est probablement sur cette période à vide, que nous avons joué le
bénéfice. La trentaine de clients qui nous manquait à ce moment était surement
devant la télévision pour suivre ce match tellement important.
Voila donc le résumé de la
préparation, la soirée elle-même s’est bien déroulée. Des amis sont venus mais
un peu tard, alors j’ai mangé avec un de mes collègues qui était passé. Cela m’a
donné l’occasion de mieux le connaitre. Il y avait une bonne ambiance dans le
restaurant. Le service absolument pas professionnel était plutôt collaboratif
qu’efficace. Les clients s’amusaient probablement autant que nous. L’une d’elle
avait même apporté tout ce qu’il fallait pour faire du maté. C’est l’équivalent
du café ou du thé en Amérique du sud. La petite timbale en argent avec sa
petite paille a circulé entre les bénévoles pour gouter cette étrange mixture,
un peu aigre à mon gout.
Pour finir, nous avons rapporté énormément
de nourriture à la cafétéria. C’est un peu dommage d’avoir autant cuisiné pour
ne pas le vendre à la rôtisserie, mais nous savons que cela fera énormément d’heureux
lors de la vacation à la cafétéria du lendemain.
Voila, c’est vers les 4 heures du
matin, après avoir fait un tour de Paris pour raccompagner les bénévoles ou
accueillis puis d’avoir ramené Jessica dans son petit village que j’ai pu me
coucher…. Une bonne journée dont finalement, malgré les problèmes, je ne suis
pas mécontent.