Dans le cochon tout est bon

Hier soir j’ai assisté à une projection suivie d’un débat, à la Grande Hall de la Villette dans le cadre de l’exposition « Bêtes et Hommes ». Le film était un peu long, je m’attendais à une projection de 52 minutes, il a duré plus de 2 heures. Fait par un étudiant, il avait quelques défauts et longueurs mais le sujet était passionnant.

Je vous raconte … A L’INRA en Bretagne des chercheurs travaillent sur le Bien être des cochons dans les élevages…On y entend le point de vue de différents spécialistes dont un philosophe ;-). On en apprend beaucoup sur les pratiques et relations au sein même de l’institut. Bref comment rendre les cochons le moins malheureux possibles avant de le tuer et les relations que cela engendre entre les salariés.. Si vous pouvez je vous conseil de voir ce film "Des cochons (et des hommes)",  de Bruno Thomé… mais vous n’aurez pas la chance de suivre le débat animé qui à eu lieu juste après..

Sur la scène Jocelyne Porcher, (chargée de recherches à l'INRA SAD-APT, sur la relation de travail entre éleveurs et animaux.), Bruno Thomé (le réalisateur), dans le public, des végétaliens, des végétariens, des éleveurs de porc et une douce folle… Je laisse de coté les passes d’armes qui m’ont bien fait rire. En les éleveuses et le public, on s’échange des idées comme « Vous vous comportez comme des nazis et vos porcheries sont comme des camps de concentration », ou « mais moi mes bêtes je les aimes toutes », « toutes, les 2000 porcs, c’est l’équivalent d’une ville et ça vous gène pas de les tuer à 5 mois, drôle d’amour. », la végétalienne qui se fait traiter de « végétalienne primitiviste » et qui quitte la salle en arborant un super sac en cuir ;-(..

Bref le fou rire, mais aussi quelques échanges intelligents. La gentille folle qui insiste sur la surproduction et le gaspillage, les supermarchés qui jettent des tonnes de viande, donc des animaux morts pour rien.
Les consommateurs sont aussi responsables que les éleveurs sur les pratiques utilisées pour faire de la viande plus rapidement et moins chères.
Et puis le bien être des animaux dont la vie en captivité est destinée à leur seule mort. On leur coupe les dents dès la naissance, puis la queue, on les castres plus tard pour qu’ils prennent plus de poids.
Le bien être n’est ce pas simplement ce que veut le consommateur pour se donner bonne conscience ?
Plein de questions… pas de réponses sinon un renforcement de mon végétarisme.